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Pourquoi je claque la porte du Néo-FN

En mars dernier, l’élection du canton de Berre-l’Etang avait donné au Front national ses deux seuls conseillers départementaux des Bouches-du-Rhône, Christiane Pujol et Jean-Marie Verani. Cinq mois plus tard, Christiane Pujol claque la porte du FN. Elle s’en explique en exclusivité pour « Minute ».

« Minute » : Christiane Pujol, vous êtes l’un des 62 conseillers départementaux élus en mars dernier sous l’étiquette Front national (1) et pourtant, vous êtes peu connue en dehors des Bouches-du-Rhône. Quand aviez-vous rejoint le FN ?
Christiane Pujol : J’ai adhéré au FN en 1984. J’habitais alors à Vitrolles (2) ; mon mari, Marc Pujol, était secrétaire du FN pour la ville et nous participions ensemble à la vie politique locale. Puis nous nous sommes installés à Lançon-Provence où nous avons créé une liste pour les municipales de 1989 qui fut conduite par Claude Chaix.
Si, lors de la scission avec Bruno Mégret, j’avais pris du recul, comme bon nombre de militants, je n’ai jamais changé d’avis ni de parti : j’ai toujours soutenu Jean-Marie Le Pen. Ensuite, j’ai soutenu Marine Le Pen. J’étais à 100 % pour elle. J’ai déchanté…

« La Provence » avait parlé de « victoire historique » à propos de votre élection dans un canton qui était jusque-là un bastion de la gauche. N’était-ce pas un peu exagéré ?
Nous avons gagné ce canton face au conseiller général sortant, qui n’était autre que le vice-président du conseil général des Bouches-du-Rhône. L’homme que nous avons battu, Mario Martinet, n’était autre que le numéro deux du PS dans le département, le président du groupe socialiste au conseil général alors présidé par le célèbre Jean-Noël Guérini et l’adjoint au maire de Berre-l’Etang, le chef-lieu ! Oui, ce fut une victoire historique !

« L’exclusion de Jean-Marie Le Pen est inadmissible » Et pourtant, cinq mois plus tard, vous claquez la porte du FN. Que s’est-il passé ? Pourquoi ce départ ?
Je claque la porte du néo-FN parce qu’il fait allégeance au système au point que ça en devient grotesque : voyez les


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  • Publié dans le numéro : 2735
  • Auteur : Antoine Vouillazère
Dernière modification le

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