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La main tremblante

C’est pourtant vrai qu’il a la main qui tremble, Valls ! D’abord, je n’y croyais pas. On m’a dit : « Si, si, regarde bien pendant qu’il répond à Marion Maréchal-Le Pen à l’Assemblée, il ne contrôle plus sa main gauche. » J’ai regardé. C’est net : la main gauche part complètement en sucette, limite Parkinson. Pendant qu’il parle, sa droite l’attrape toutes les deux secondes pour faire cesser le tremblement mais dès qu’elle la lâche, la gauche se remet à faire la vache folle. Pour un peu, on aurait dit Folamour dans sa chaise qui se tape sans cesse sur le plat de la main pour éviter de saluer à la romaine, sauf que lui c’est la droite qui le démange.
Qu’est-ce qui lui arrive à notre premier ? Je veux bien croire que la charge n’est pas de tout repos mais quand même ! Si ça se trouve, il prend des cachetons, il paraît qu’ils en prennent tous. Espérons que la cause n’est pas neurologique. Il ne manquerait plus qu’il nous fasse une crise de délirium en direct, du genre à inv­enter des « politiques de peuplement » pour mélanger de force des gens qui ne veulent pas l’être. C’est la magie de la gauche : elle a beau s’être convertie au social-libéralisme, il lui reste toujours des petits reflexes soviétiques de derrière les fagots. Que la classe moyenne ne veuille pas vivre avec les immigrés, ça les rend dingos les socialos. Pour un peu, c’est à la baïonnette qu’ils nous l’imposeraient, leur « vivre-ensemble ». Mais pourquoi n’y vont-ils pas eux-mêmes, se plonger dans la diversité ?
Il y a un peu plus de deux ans, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, le même Valls qui veut à tout prix la « mixité sociale » donnait des consignes à la police pour éloigner les SDF et les mendiants roms de la rue de la Roquette où il habite. D’après le « Canard enchainé » qui avait sorti l’info, sa femme était « importunée » par les crève-la-faim… Mais il est définitivement admis dans ce pays que seule une femme de ministre a le droit d’être importunée par des Roms sales et agressifs ; le citoyen lambda, lui, a le devoir de trouver que les petites chapardeuses en haillon et les mendiantes avec leurs bébés loués sont une chance pour la France. Avec les « actions de groupe contre les discriminations » que nous concocte Taubira, rassurons-nous, ils vont bientôt pouvoir se regrouper et nous attaquer en justice si on refuse de se laisser dépouiller.
Elle aussi, elle est à bout de nerfs : il paraît qu’elle pleure toute seule dans sa chambre. Un vrai gouvernement de surmenés ! Discriminations hom­mes/femmes, discriminations liées au handicap, à la couleur de la peau, à la religion, à l’embauche, en boîte de nuit, chez le boulanger, tout est prévu pour multiplier les contentieux à l’infini et rendre la société encore plus bordélique et chaotique qu’elle ne l’est. La discrimination est pourtant à la base de la vie en société. Choisir, c’est discriminer. On retrouve là encore cette vision totalement abstraite de la société qui est celle de la gauche. Des individus absolument interchangeables qui devraient occuper leur place selon des critères purement objectifs. Pourquoi n’aurais-je pas le droit de préférer travailler avec un Breton qu’avec un Pakistanais ? Consulter un médecin homme plutôt que femme (ou l’inverse) ? Avoir des voisins qui me ressemblent ? C’est sans fin. Et là encore, cela ne concerne que les pékins que nous sommes, l’élite vivant dans le plus bel entre soi jamais imaginé.
Il n’y a qu’une seule discrimination à laquelle la gauche ne s’attaque pas et ne s’attaquera jamais, c’est celle liée à l’argent. Les inégalités explosent, les millionnaires se multiplient, la misère fait progressivement son grand retour en France dans l’indifférence générale, mais avec la bénédiction du gouvernement qui par sa politique a conduit à ce beau résultat. Ça aurait pu faire un thème de campagne, cette richesse de moins en moins distribuée. Mais question idées, projets, visions de la société, on a atteint des sommets, ou plutôt des abimes.
Tout s’est résumé à « la République en danger » et à la « lutte antifasciste » dont le vieux Valls nous avouera un jour, comme le vieux Jospin l’a fait, que tout n’était que « théâtre ». La stratégie en deux temps est claire comme de l’eau de roche : provoquer un vote utile pour assécher tout ce qui est à gauche et permettre ainsi une candidature unique du PS en 2 017. Faire gonfler au maximum le Front national dans l’espoir de l’affronter au second tour, avec la certitude inébranlable que le parti de Marine Le Pen n’est pas encore capable de l’emporter.
Apparemment, Hollande y croit. Il a l’air tout content en ce moment, il a le teint rose, il est jovial, il a repris du poids, il s’y voit déjà jusqu’en 2 022. On dirait Oui-Oui dans sa petite voiture jaune. « Comme chaque année à Miniville, Oui-Oui et tous ses amis se préparent à faire la fête. » Valls y croit-il autant que son patron ? Allez savoir si ce n’est pas ce pari désespéré qui fait trembler sa main…   

Julien Jauffret

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