Conformément à la loi de programmation militaire, François Hollande a annoncé une nouvelle réduction des effectifs de la Défense. D’une présidence l’autre, l’armée française continue de fondre.

Ce qu’il y a de pratique avec la Défense, c’est qu’elle ne se défend pas. Quand on lui porte un mauvais coup, la grande muette ferme sa gueule et les seuls défilés qu’organisent les militaires ont pour cadre les Champs-Elysées, pas les grands boulevards ou le par­cours obligé Nation-Républi­que. L’armée, quand on l’ampute de ses effectifs, ne lève pas le poing, elle reste le petit doigt sur la couture du pantalon. Honneur et fidélité : pour les gouvernements, ces vieilles notions ont un charme fou.
Le programme du candidat François Hollande n’abordait le sort que l’Etat socialiste réserverait à l’armée française qu’aux cinquante-neuvième et soixantième propositions : les deux dernières… La 59e annonçait le retrait immédiat des troupes françaises d’Afghanistan avant la fin 2012. La 60e était un peu plus développée, tout en restant soigneusement floue : « Je maintiendrai une ambition nationale élevée pour

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