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Il tient dans la poche au risque de s’y perdre souvent. Ce petit objet aux formes toutes simples (du moins à l’origine) se prête à de multiples dé­clinaisons et aux perfectionnements techniques les plus divers. On le trouvera aussi bien dans un atelier d’artisan que dans une sacristie ou dans l’habitation la plus prolétaire. L’Union européenne s’est même occupée de lui en obligeant les fabricants à le munir d’une sécurité afin d’empêcher les enfants d’en faire mauvais usage.
 La mission première du briquet est de procurer du feu en tout lieu, facilement et rapidement. Ce n’est pourtant pas la seule ; un briquet ne sert pas uniquement à allumer une cigarette, il peut aussi marquer l’appartenance à toute espèce de communauté. Du régiment au parti politique en passant par l’entreprise, quel groupe ne propose pas de briquet marqué de son emblème ? En Corse c’est la tê­te de maure ; c’est l’hermine pour la Bretagne. Paradoxe de la mondialisation : un briquet fabriqué à Taïwan ou à Hong Kong peut ainsi participer à la promotion d’une identité bien de chez nous.
Jusqu’à une date récente, le briquet caractérisait assez bien son propriétaire. De formes élégan­tes pour les classes supérieures, il prenait l’allure du rustique Zippo pour les militaires et les hommes dits « d’action », tandis que les briquets à essence ordinaires (souvent de fabrication autrichienne) étaient devenus l’apanage de l’étudiant. Enfin, il y a toujours l’immarcescible – et peu pratique - briquet à amadou, enfant chéri des scouts et des amateurs de stages de survie.
Puis, dans les années 1960, est arrivé le briquet jetable, objet à la fois économique et égalitaire. Finie la hantise du précieux objet que l’on perd ou que l’on se fait voler. Le nouveau venu allait peu à peu


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