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Roselyne Bachelot, lasse de la vie politique, compte se re­convertir en animatrice télé. Il faut dire que sa première vie ne fut qu’un long calvaire : « J’ai pensé à cette reconversion depuis longtemps et je dois dire que pas grand-chose ne va me manquer. Je vais avoir une liberté qui me manquait. Ce que je vais le moins regretter, c’est le fait d’avoir des gens qui décident de ma vie, y compris de ma vie personnelle. On a quelquefois l’impression d’être un vase posé sur une étagère, qu’on prend et qu’on déplace. » Pourquoi l’impression ?  (Mercredi 12 septembre, « Déshabillons-les », LCP).

La paille et la poutre. Lundi 10 septembre, « Le grand journal », Canal
« Casse-toi riche con ! », la une de « Li­bé », ce matin consacrée à Bernard Arnault, a fait couler beaucoup de salive. En catastrophe, Edouard de Rothschild, le propriétaire du quotidien, vole au secours de sa rédaction : « Je ne peux que saluer une opération de marketing réussie. Arnault n’était pas obligé de réagir, mais c’est une posture. Avec le ti­ming, il ne pouvait pas ignorer que son dé­part en Belgique entraînerait des réactions et des questions. Si j’acquérais une na­tionalité nouvelle à un moment où il y a des dispositions fiscales nouvelles, le journal, qui est indépendant, pourrait faire la même une sur moi ! » Le piquant, dans l’affaire, c’est que ce grand patron de gau­che, donneur de leçons émérite, a lui-même une double nationalité : il est franco-israélien !

Gays, marions-les ! Mardi 11 septembre, « Le grand journal », Canal
Réplique du bon Jean d’Ormesson à Noël Mamère, qui vient, avec sa mo­dération légendaire, de plaider pour le ma­riage gay : « Moi, j’aime tellement les homosexuels que j’aurais voulu leur éviter le mariage ! » Un mot et un bon, qui vaut bien des discours !

Montebourg, le jaune. Mercredi 12 septembre, « L’invité », iTélé
Après l’annonce de la fin de Peugeot à Aulnay, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT qui a de la mé­moire, dénonce les faiseurs de rêve so­cialistes : « Monsieur le ministre du Redressement productif, Monsieur Montebourg, nous a dit avant l’été : “Je vais tout casser, je vais tout empêcher, tout ça c’est inadmissible !” Il a donné de l’espoir aux salariés et, aujourd’hui, il nous dit : “Calmez-vous, soyez raisonnables.” Au lieu de se prendre pour un super syndicaliste, le rôle du ministre à ce moment-là était plutôt de regarder la réalité en face. » Oui, mais en­core fallait-il en avoir conscience. Et com­me dit l’adage de Jean-Marie Bigard, « c’est au pied du mur… qu’on voit mieux le mur ».

Inflation de buts. Vendredi 14 septembre, « Le petit journal », Canal
Avant le début du match de football qui a opposé le Variétés Club de France, cher à Thierry Roland, à une sélection d’hommes politiques, un reporter de Canal demande à Guy Roux – qui coache les élus de la République – quel­les sont les chances de ceux-ci. L’ancien entraîneur d’Auxerre fait preuve d’un op­timisme mesuré : « Notre équipe, elle est à peu près comme l’économie grecque ! » Vu le résultat, 9 à 1 en faveur des anciens champions du monde 98, on mesure mieux la situation catastrophi­que de nos amis hellènes ! Mais à la dé­charge des élus, qui ne présentaient que des députés ou anciens ministres, précisons que le Variétés club alignait une sélection comprenant – entre au­tres – Laurent Blanc, Rudi Garcia, Robert Pires, Claude Makélélé, Bixente Lizarazu, Alain Giresse, Fa­bien Barthez, Dominique Ro­cheteau, Bernard Diomède et Luis Fernandez… Finalement, on se prend à penser que si la Grèce pouvait aussi bien se débrouiller que nos députés, ça n’irait pas si mal !

Dray chasse l'éléphant. Vendredi 14 septembre, « Zemmour et Naulleau », Paris Première
Ces derniers temps, Julien Dray a eu bien des malheurs. Est-ce la raison pour laquelle l’ancien trotskiste est devenu lu­cide ? « La vraie situation du parti socialiste, elle est simple : quand ils gagnent les élections, un certain nombre d’amis et de camarades pensent que le plus important ce n’est pas de débattre, c’est d’être mi­nistre. » Et comme Dray est un bon camarade (mais qu’il n’est pas ministre), il balance…

Ne nous arrêtons pas en si bon chemin. Samedi 15 septembre, « Ça se dispute », LCI
L’amour n’a pas de sexe, tel est l’argument de ceux qui militent pour le ma­riage homosexuel. D’accord, leur ré­pond Eric Zemmour, mais alors pourquoi se montrer si restrictif : « Si un frère aime sa sœur, il a donc le droit de l’épouser ; si on s’aime à trois ou quatre, on a donc le droit de se marier à trois ou quatre. J’attends donc la prochaine étape, qui est la restauration de la polygamie et l’autorisation du mariage entre frères et sœurs, à condition qu’ils s’aiment ! » Et pour­quoi pas, comme le disait naguère Brigitte Barèges, ancien député UMP, le mariage entre Médor et son maître ?

Bête ou méchant ? Samedi 15 septembre, « On n’est pas couché », France 2
Laurent Ruquier propose une vidéo prise lors des Jeux paralympiques de Lon­dres. On y voit le président de la Ré­publique fêter chaleureusement l’athlète aveugle Assia El-Hannouni qui vient de remporter le 200 mètres : « J’ai beaucoup aimé. On vous a vu faire le tour du stade et on a essayé de vous faire signe ! » On ignorait que Hollande était féru d’humour noir.

Bonne pioche. Samedi 15 septembre, « On n’est pas couché », France 2
Laurent Ruquier confirme qu’il n’est pas « spécialement pour le mariage pour tous » : « Quand je vois cette affiche réalisée par l’Institut Civitas, c’est vrai que c’est choquant et là, on se dit : si c’est ceux-là qui sont contre, il vaut mieux être pour. » Afin de mieux se faire comprendre, l’animateur présente alors à la caméra l’affiche en question. On y voit deux hommes dé­filant le cul à l’air pendant la Gay Pri­de (une image qu’avait d’ailleurs utilisée « Minute » pour l’une de ses couvertures du mois de juillet). Au centre de l’affiche cette question : « Confieriez-vous vos enfants à ces gens-la ? ». Un long re­gard vers l’objet du délit, un temps de réflexion, puis Ruquier finit par ad­met­tre : « Même si effectivement, je ne confierais pas, moi non plus, mes enfants à ces deux- là ! » Soit exactement la ré­ponse que souhaitait obtenir Civitas…


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  • Publié dans le numéro : 2581
  • Auteur : Thierry Herbé
Dernière modification le

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