Jeudi 27 décembre, avant le reportage consacré à la vie de Laurent Ruquier (voir « Minute » du 26 décembre), France 2 a retransmis, en direct, une adaptation théâtrale de Tartarin de Tarascon, chef-d’œuvre d’Alphonse Daudet, qui retrace les aventures du jovial et provençal Tartarin, parti chasser le lion en Algérie. Coût de ce cadeau de Noël ? Un million d’euros, payé par France Télévisions et le Centre national du cinéma – autrement dit, par le contribuable. Pour ce prix, on avait une mise en scène de Jérôme Savary, les acteurs Michel Galabru (photo) et Elie Semoun, plus un lion, un chameau et un âne… L’histoire ne dit pas qui a touché le plus gros cachet. En revanche, ce que l’on sait, c’est que le texte de Daudet a été censuré ! Dans le journal « La Provence », le metteur en scène Jérôme Savary l’a expliqué : « J’ai gommé la vision déplaisante que Daudet avait de l’Afrique et des Arabes. C’est volontaire. J’ai gardé l’essence de Daudet qui était un homme de droite, mais un grand écrivain. » Un petit « mais » qui revient à dire qu’il était un grand écrivain, bien qu’il fût de droite ! Comme si être de droite était une tare ! Mais n’en déplaise à Jérôme Savary, il n’y a pas d’incompatibilité. Et bon sang ne saurait mentir. Rappelons que le fils aîné d’Alphonse s’appelait en effet Léon Daudet, lui aussi grand écrivain, avec des convictions de droite – c’est le moins que l’on puisse dire – qui firent de lui le fer de lance
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