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Yvette Horner, pour vous remonter les bretelles !

S’ils n’avaient pas uniquement un petit vélo dans la tête – et une caisse enregistreuse à la place du cœur –, les organisateurs du Tour de France auraient dû, lors de cette édition 2018, rendre un hommage vibrant comme les accords d’un piano à bretelles à une grande dame de la Grande Boucle : Yvette Horner.

Pour les plus jeunes, Yvette Horner, qui nous a quittés le 11 juin à l’âge de 95 ans, est l’accordéoniste rousse en robe tricolore, que, dans les années 1980, le couturier Jean-Paul Gaultier avait pris sous sa coupe, et aux obsèques de laquelle il a assisté avec une émotion forçant le respect. Pour les plus anciens, Yvette est la bande-son du Tour de France des années 1950.

Dans une biographie parue en 1987 aux éditions Filipacchi, quelques lignes suffisent pour montrer que, dans l’histoire du Tour, elle est une étape incontournable : « Mademoiselle Suze, son surnom dans la grande boucle [l’apéritif à la gentiane était alors sponsor de l’épreuve, ndlr], aurait pu devenir une grande pianiste mais ses parents ont choisi pour elle : Yvette serait accordéoniste ! Le bal musette y a gagné sa princesse aux doigts de fée et le Tour de France sa muse. »

De fait, lors de onze éditions, de 1952 à 1962, elle a précédé le peloton sur le toit d’une voiture publicitaire en jouant de l’accordéon. Et, à l’arrivée, elle a fait la bise aux plus grands : Fausto Coppi, Louison Bobet, Jacques Anquetil, etc.

Yvette Horner n’est pas la seule vedette féminine à avoir embrassé la gent cycliste. Dans les années 1930, la chanteuse Joséphine Baker, outre son pays et Paris, a prouvé qu’elle avait un troisième amour, le Tour de France, sur les routes duquel elle est venue plusieurs fois, sans doute pour redonner la banane aux coureurs. Dans les années 1970, c’est la très populaire Annie Cordy qui a été plusieurs fois sollicitée pour faire la bise au vainqueur.

Et lorsque se disputaient au Vel d’Hiv’ les Six Jours de Paris (jusqu’en 1958), il y avait à chaque édition une reine, et pas de pacotille. On trouve comme reines des Six Jours, outre l’inoubliable Yvette Horner, la môme Piaf, la speakerine Jacqueline Joubert (mère d’Antoine de Caunes) et l’angélique Michèle Mercier.

Alors aujourd’hui, quand certaines élues féministes du Conseil de Paris estiment que les jeunes femmes qui font la bise à des coureurs sont des potiches, on s’interroge : est-ce qu’au sein de nos assemblées, il n’y aurait pas plutôt de vraies cruches ?

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