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Qu’Allah bénisse la France et ses contribuables !

Lundi prochain à Strasbourg sera projeté en avant-première Qu’Allah bénisse la France. C’est un film du rappeur et écrivain Abd Al Malik. Son propos est de faire la promotion de l’islam.
Or ce film de propagande est coproduit par France 2, avec l’argent des contribuables, qui dans leur grande majorité sont encore catholiques.

Sur l’agenda que publie sur son site officiel la ville de Strasbourg, le lundi 3 novembre est marqué d’une pierre blanche, avec un événement à ne pas manquer : « L’avant-première exceptionnelle du film “Qu’Allah bénisse la France” à l’UGC Ciné-Cité en présence de l’équipe du film. » Ce film (qui au niveau national sortira dans les salles le 10 décembre prochain) raconte, selon la bande-annonce, « le parcours de Régis, enfant d’immigrés, noir, surdoué, élevé par sa mère catholique avec ses deux frères, dans une cité de Strasbourg. Entre délinquance, rap et islam, il va découvrir l’amour et trouver sa voie ». Sauf qu’à la fin du film Régis s’appelle Malik car entre-temps, il s’est converti à l’islam…
C’est un récit autobiographique tiré d’un livre éponyme, publié en 2004 aux éditions Albin Michel. C’est l’histoire vraie de Régis Fayette-Mikano. Né en 1975 à Paris de parents congolais, il part à l’âge de deux ans à Brazzaville avec son père diplomate mais re­vient vite en France, pour vivre avec sa mère et ses cinq frères et sœurs et grandir dans les barres HLM d’une banlieue chaude de Strasbourg, le Neuhof (où le film a été tourné en juillet 2013).
La famille Fayette-Mikano est ca­tholique et pratiquante. Dans une cité où les prières se font en direction de La Mecque, c’est mal vu… Mais Régis va rapidement s’intégrer. Il fréquente les délinquants et les dealers, il fait du rap, et surtout, à l’âge de 16 ans, il renie sa foi chrétienne pour embrasser la religion musulmane : il est alors « rebaptisé » Abd Al Malik ! Si Qu’Allah bénisse la France a pour toile de fond la banlieue et ses trafics, son sujet principal est ainsi l’islam, qui a permis à Régis de devenir Malik pour « découvrir l’amour et trouver sa voie » !

Ça soufi comme ça
Cette dimension religieuse, Abd Al Malik, qui a lui-même réalisé le film, la revendique. Dans le dossier de presse fourni par le producteur (Les Films du Kiosque), il explique que, jusqu’ici, le film référence sur les banlieues était La Haine, réalisé par Mathieu Kassovitz et sorti en 1995. Mais il estime qu’à l’é­poque, le film affichait des limites : « D’une certaine manière, je reprends là où La Haine s’est arrêté. Kassovitz n’abordait pas la problématique religieuse car elle n’était pas encore d’actualité à l’époque. En revanche, elle est très prégnante depuis deux décennies. »
Le réalisateur s’est donc fixé l’objectif d’aborder cette problématique très prégnante : « Beaucoup de films sont faits sur les cités mais trop souvent d’un point de vue extérieur. Ils peuvent être beaux mais ils ne rendent pas justice à ce que l’on est. Par exemple, ils vont traiter de la thématique de l’islam par le canal de l’intégrisme. L’intégrisme existe mais ne concerne qu’une minorité. » Voilà donc son propos : démontrer que dans l’islam, il y a beaucoup de gentils et une mi­norité de méchants. Il dit en avoir fait l’expérience.
Quand il s’est converti, il a d’abord fréquenté des mosquées où le Coran était radical, côtoyé le sulfureux Tariq Ramadan, suivi le tabligh, mouvement fondé sur le prosélytisme… Mais il n’aurait pas supporté que les barbus lui interdisent de chanter car il est alors devenu un rappeur reconnu dans les cités.
Alors de cet islam qui ne tolère pas le rap, il ne veut plus : « Quant à l’islam, je connais celui des quartiers et je sais dé­sormais qu’il s’agit d’une sorte de banlieue de l’islam ! J’ai eu la chance de pouvoir découvrir un autre islam, plus proche de son propre centre, et je fais désormais la différence ! »
Cet autre islam, c’est le soufisme, pra­tique religieuse basée sur l’ésotérisme et sur la spiritualité. Et cuisiné à cette sauce-là, l’islam serait vraiment délicieux…
Dans Qu’Allah bénisse la France, version livre, pages 147 et suivantes, Abd Al Malik raconte son cheminement spirituel : « Voilà quelques années que je m’intéressais au soufisme, la mystique de l’islam. […] Puis j’avais acheté des ouvrages sur le soufisme […] J’avais à la même époque rencontré dans mes lectures la figure de l’émir Abd el-Kader. A mon grand étonnement, je découvrais que ce héros de la résistance algérienne contre les armées françaises avait été aussi un grand soufi et un sublime poète mystique. »
On rappellera toutefois à Abd Al Malik qu’en 1839, pour lutter contre les Français, Abd el-Kader appela l’ensemble des tribus algériennes et toute la smala à la… guerre sainte, au djihad ! Ce qui prouve que derrière un soufi on peut toujours trouver un djihadiste…

L’impôt ou le denier du culte… musulman
Que Régis Fayette-Mikano, alias Abd Al Malik, fasse un film pour faire l’apologie du soufisme, c’est son problème. Mais ce qui est très dérangeant, c’est que cette propagande soit financée avec des deniers publics !
A l’affiche du film, outre les comédiens, on trouve ainsi une ribambelle d’acteurs… économiques, qui jouent avec de l’argent public ! Au générique on peut ainsi lire : en coproduction avec France 2 Cinéma… avec la participation de France 2… en association avec la Banque postale… avec le soutien de la Région Alsace, de la Communauté urbaine de Strasbourg, du CNC…
Alors qui a payé quoi dans cette histoire ? Avec les montages alambiqués qu’affectionne le monde du cinéma subventionné, il est toujours difficile de s’y retrouver. On peut toutefois tracer les grandes lignes du scénario. Quand le film a reçu l’agrément du CNC (Centre national du cinéma), son devis était de 2 498 260 euros.
Or dans un document adressé au conseil régional d’Alsace (afin d’obtenir une subvention), le budget s’élevait cette fois à 3 582 434 euros. Une différence de plus d’un million d’euros ! Comment a-t-elle été comblée ?

Combien d’argent public a été injecté pour produire ce film
Le 27 juin 2013, la société Les Films du Kiosque, à l’origine du film, a signé un accord de coproduction avec Fran­ce 2 Cinéma, filiale du groupe France Télévisions. On peut donc en déduire que (car le formulaire sur le site de « France 2 Cinéma », que nous avons rempli pour obtenir les chiffres exacts est à ce jour resté sans réponse) que l’arrivée de ce partenaire de poids, et du service public, a fait tomber un million d’euros dans les caisses de la production. Directement, via le contrat signé par France 2 Cinéma, et indirectement, via une participation exceptionnelle de France 2.
A ce contrat en or, il faut ajouter d’au­tres subsides et avantages. Qu’Allah bénisse la France a reçu 75 000 euros de subvention de la région Alsace et 80 000 euros de la Communauté ur­baine de Strasbourg. Le CNC a aussi versé son écot. Dès décembre 2011, il a accordé une « aide au développement de projets de films de long métrage », puis en 2 014 une « avance sur recettes après réalisation », ainsi qu’une « aide complémentaire à la production », pour un montant total qu’on peut estimer à 125 000 euros (car le CNC ne communique pas le détail des aides qu’il accorde).
Le film a également bénéficié du « fi­nancement Sofica » : c’est un placement qu’une banque propose à ses clients pour financer le cinéma, sans leur dire quels films en profitent… Epargnants, apprenez ainsi que si vous avez souscrit au fond de placement « Image 7 », proposé par la Banque postale, vous avez à l’insu de votre plein gré financé Qu’Allah bénisse la France ! Enfin, bonus, le film a obtenu le label « CIC » : le Crédit d’impôt cinéma. Ce dispositif permet aux producteurs de payer moins d’impôts…
Au final, vu la multiplicité des aides et avantages accordés, difficile de chiffrer précisément combien d’argent public a été injecté pour produire ce film.
Mais si on avance un pourcentage de 50 %, on ne doit pas être loin du compte… Allah peut bénir les contribuables français.    
Pierre Tanger

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