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Manif pour tous : le meilleur reste à venir

Ce n’est pas fini. Ni baroud d’honneur, ni dernière salve, la manifestation qui a eu lieu dimanche, remplissant une esplanade du Trocadéro qui n’avait pas vu autant de monde depuis la venue de Benoît XVI, en 2008, apparaît comme un acte fondateur.

Devant quelques proches au palais de l’Elysée, François Hollande affichait la semaine dernière sa satisfaction : « Maintenant, la Manif pour tous est le problème de la droite. » Pour le chef de l’Etat, la pa­ge est en effet tournée. La loi est pro­mulguée, on passe à autre cho­se. Et ça va maintenant être à l’UMP de se dépatouiller d’une con­tes­tation qui ne faiblit pas et qui est de­venue exigeante.
La ligne officielle de l’UMP est en effet celle de l’« union civile » pour les couples homosexuels, ce dont les dirigeants de La Manif pour tous ne veulent pas entendre parler (et ses sympathisants non plus). C’est entre autres pour avoir défendu ce vrai-faux mariage que l’ex-pasionaria de la contestation, Frigide Bar­jot, en a été écartée plus qu’elle ne s’est retirée. Elle peut, comme el­le l’a fait dimanche dans un décala­ge surréaliste avec les motivations de tous ceux qui étaient dans la rue, faire la tournée des plateaux de télévision pour y vendre l’union civile, elle ne re­présente plus qu’elle-même.
Or la France catholique a pris con­science de sa force. Et de son poids électoral. Loin du « baroud d’honneur », la manifestation de di­manche avait plutôt des airs d’acte fondateur et Vincent Autain, por­te-parole de l’Inter-LGBT du Languedoc, qui va se « marier » mercredi à Montpellier, n’a toujours rien compris quand il s’étonne de voir tous ces gens qui « ne manifestent pas pour défendre un droit mais pour interdire à d’autres d’en bénéficier ».

Le combat pour les familles est éternel
Typique du raisonnement de gau­che, où, de défilé en défilé, on ne manifeste que pour exiger de nouveaux droits pour soi qui, une fois obtenus, sont des « droits ac­quis ». Et en décalage complet avec une levée en masse opérée, au con­traire, sur des bases civilisationnel­les par des gens qui ne demandent rien pour eux mais tout pour ceux qui vont leur succéder.
Ludovine de La Rochère, présidente de La Manif pour tous, l’a clairement expliqué dans son discours des Invalides : « Ayons bien conscience de ce que nous avons accompli : nous sommes une force sociale, puissante, déterminée, organisée. Ce succès nous le devons principalement à trois raisons : notre désintéressement (nous pen­­sons aux générations futures), no­tre souci de protéger le plus faible, no­tre respect de l’autre. »
La loi est passée ? Et alors ! Le combat n’est pas fini, il ne fait que commencer. « Parce que La Manif pour Tous est désormais incontournable, elle va continuer à se déployer, à se structurer, pour peser encore davantage sur le débat public. » Dès les prochains jours, il sera possible d’y adhérer. Pour « lutter contre la diffusion de l’idéologie du genre », pour « mener des enquêtes, publier des études, être des activistes ». Et la première mission que s’assigne La Ma­nif pour tous, aujourd’hui comme hier, est d’obtenir l’abolition de la loi Taubira. « Si ce n’est demain, alors après-demain. » Avis pour 2 017…

Laurent Wauquiez a marqué des points
Clairement, La Manif pour tous entend se poser en lobby. Et en faiseur de rois. Dès les prochaines élec­tions municipales et pour « protéger ce que nous considérons comme la clef de voûte de la société : les familles ». Avec Ludovine de La Rochère, elle soutiendra « tous les hommes et les femmes de courage et de bonne volonté qui défendront ces valeurs dans la Cité ; les maires, les élus, les membres des corps intermédiaires, tous ceux qui prendront la parole dans les débats publics opposés au mariage pour tous ». Pour les autres…
Laurent Wauquiez, vice-président de l’UMP et chef de file du courant « La Droite sociale », peut-être parce qu’il est l’élu du Puy-en-Velay, l’un des rares lieux de France où souffle encore l’esprit, a compris qu’aucune récupération politicien­ne n’était possible.
Ce qui n’est pas le cas de Jean-François Copé. Le président de l’UMP, non content d’affirmer, l’œil sur les sondages, qu’il ne manifesterait plus, a appelé à « s’engager en politique », c’est-à-dire à l’UMP. Une maladresse insigne dont il n’a pas fini de payer les conséquences, dé­garnissant son flanc droit alors que son flanc gauche le conteste pour s’être engagé au côté de La Manif pour tous.
Cette fois, il n’est pas sûr que l’UMP y survive. 
Lionel Humbert

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