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L’autre affaire Guéant

Quand ça veut pas, ça veut pas : Claude Guéant, empêtré dans l’affaire des tableaux qui n’a convaincu personne, voit maintenant resurgir l’affaire Boulin ! Et ses dénégations, là non plus, ne convainquent pas…

«Mais qu’est-ce qui lui a pris de faire la tournée des mé­dias pour aller ra­conter une histoire pareille ? » Dans l’entourage de l’ancien chef de l’Etat, la stratégie de communication de Claude Guéant a laissé pantois. Et rendu furibard Nicolas Sarkozy, qui a passé la consigne à tous ses soutiens de ne pas voler à sa rescousse : « Qu’il se démerde ! Je n’ai jamais touché d’argent libyen alors s’il a fait le con, je ne vais pas payer pour lui ! »
« Le problème de Guéant, dit un proche de Sarkozy, c’est qu’il n’a jamais fait de politi­que. Quand on fait de la politique, dans un cas pareil, on publie un communiqué et on met le téléphone sur mode répondeur ! » Et on se met au vert en attendant les vices de procédure…
Histoire de donner, pour une fois, raison à Jacques Chirac, au­teur de la célèbre phrase : « La mer­de, ça vole toujours en escadrille », le journal « Sud-Ouest » vient de se de­mander si, par hasard, Claude Guéant ne détiendrait pas aussi des secrets sur l’affaire Boulin. Alors âgé de 34 ans, Guéant était, lors de la mort du ministre du Travail en 1979, chargé des questions de sécurité au cabinet du ministre de l’Intérieur, Christian Bonnet. Et, une nuit sur deux, il assurait une permanence.
« Etait-il d’astreinte lors de cette fa­meuse nuit du 28 au 29 octobre 1979 ? » En 2011, la question lui avait été posée par Radio France International. Et alors qu’on ne vit qu’une fois dans sa vie la mort d’un mi­nistre de la République (ou alors c’est qu’on n’a pas de chance) et qu’on en est marqué pour toujours, Claude Guéant avait fait cette ré­ponse surprenante : « Très franchement, je ne me souviens pas avoir été le conseiller de permanence ce jour-là… » Comme s’il pouvait avoir oublié si ce fut à lui, ou à quelqu’un d’autre, que le décès de Robert Boulin fut an­noncé !
Or l’heure à laquelle le ministère de l’Intérieur a été averti est un des éléments clefs de la contre-en­quête. Officiellement, le corps de Boulin ne fut retrouvé que vers 6 heures du matin.
En réalité, Christian Bonnet et Raymond Barre, alors premier mi­nistre, ont confirmé avoir appris la nouvelle par un coup de fil vers 2 heures du matin… Le ministre de l’Intérieur dit avoir appris la nouvelle par son directeur de cabinet, le­quel en fut informé… par le permanencier. Guéant ?
Durant le quinquennat précédent où Claude Guéant fut, à l’Elysée puis au ministère de l’Intérieur chargé des affaires « sensibles », Ni­colas Sarkozy s’est toujours op­posé à ce que le dossier de la mort de Ro­bert Boulin soit rouvert. 

L. H.

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