Avec son idée d’assouplir les critères de naturalisation, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a trouvé la réponse au plus terrible dilemme posé à un socialiste arrivant place Beauvau : peut-on répondre aux aspirations concrètes et légitimes des Français tout en donnant satisfaction aux revendications idéologiques des électeurs de gauche ? La réponse est non.
Pour soigner sa cote de popularité, Valls n’a pas hésité, cet été, à afficher des postures de fermeté sur l’expulsion des Roms. Il a fait les gros yeux sur la légalisation du cannabis soutenue par deux ministres du gouvernement Ayrault ; patrouillé de nuit dans la cité de la Villeneuve, à Grenoble, après le double meurtre de Kévin et Sofiane, le 2 octobre ; démantelé la BAC Nord de Marseille, peuplée de ripoux ; promis de rétablir l’ordre en Corse (air connu depuis Pasqua)…
Dans les postures, tout cela est fort bien. Mais dans les faits ? Pour les Roms, il s’est soumis au laxisme du ministre du Logement, Duflot, et du garde des Sceaux, Taubira, qui souhaitaient favoriser l’implantation des « gens du voyage ». Ce 14 octobre, le ministre de l’Intérieur a d’ailleurs signé de sa main de fer… un arrêté élargissant l’accès à l’emploi des ressortissants de Roumanie et de Bulgarie.
Dans les cités chaudes de Grenoble, après trois petits tours ministériels dans la voiture à deux tons, les banlieues ont