Manuel Valls a trouvé un bouc émissaire idéal pour lancer, façon populiste, les municipales de l’an prochain : les Roms. Le sujet étant populaire et le « lobby rom » étant inexistant, le ministre de l’Intérieur s’offre à peu de frais une stature d’homme à poigne. Et pendant ce temps-là, l’immigration et l’islamisation continuent…
La campagne des élections municipales est lancée et c’est le ministre de l’Intérieur, juge et partie du scrutin, qui en a donné le coup d’envoi, avec ses déclarations sur les Roms. Manuel Valls ayant estimé que « ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation » avec le mode de vie français, ajoutant qu’« il faut dire la vérité aux Français », à savoir que seule « une minorité d’entre eux » veut s’intégrer, le débat politique, ou ce qui en tient lieu, s’est focalisé durant une semaine sur cette passionnante question.
Non pas qu’il n’y ait pas de problème avec les Roms, qui, effectivement, comme l’a précisé le ministre, « ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie », mais ce dossier, somme toute accessoire, ne mérite rien d’autre que des opérations de simple police, ce qui est justement de son ressort.
Toutefois, qu’on les appelle Gitans, Tsiganes, Manouches, Romanichels, Bohémiens – termes devenus génériques alors qu’ils recouvrent des réalités bien différentes –, que Manuel Valls nous permette de lui rappeler que les Roms, peuple d’origine indo-européenne, sont installés en Europe depuis le XIVe siècle, au moins, et qu’ils sont majoritairement chrétiens.
Ceci pour dire, premièrement, qu’on peut