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La lepénisation des esprits ou la sauvegarde du bon sens

Immigration, insécurité, islam, Europe… Des millions d’électeurs ont conscience qu’il y a un problème derrière chacun de ces termes. Des politiques et des journalistes le pensent également. Quarante années de bourrage de crâne n’auront pas suffi à convaincre la France entière du contraire. Cette prise de conscience, c’est au Front national que nous la devons.
Le Front national fêtera au mois d’octobre ses 40 ans. Son fondateur, Jean-Marie Le Pen, s’est présenté cinq fois à l’élection présidentielle. Sa fille Marine Le Pen se présente cette année pour la première fois. Au cours de ces quatre décennies, le Front national n’a disposé d’un grou­pe parlementaire que pendant deux ans. Deux petites années. Le nom­bre de maires qu’il est parvenu à faire élire se compte sur les doigts de la main. Ses conseillers généraux sont un peu plus nombreux. Aucun de ses membres n’a jamais franchi la porte du Sénat. Pourtant, sans élu et sans pouvoir de décision, le FN a ac­compli l’exploit d’imposer ses thè­mes de prédilection au cœur du dé­bat politique français. La « droitisation de la pensée » que l’on prête à Sarkozy n’est en fait qu’un ersatz de la lepénisation des esprits diabolisée par la gauche.

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  • Publié dans le numéro : 2560
  • Auteur : Thierry Normand
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