Marine Le Pen semble installée dans le paysage politique et médiatique depuis toujours. Pourtant, elle ne préside le Front national que depuis un peu plus d’un an, et se présente à sa première élection présidentielle. Il n’empêche, elle est l’héritière d’un nom et d’un parti qui l’obligent plus qu’un candidat « normal ». Quelles sont ses forces et ses faiblesses au moment de briguer la magistrature suprême ?

• Une personnalité hors du commun

Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, Ma­rine Le Pen ne laisse personne indifférent, et surtout, chacun, quel que soit son bord politique, lui reconnaît un certain nom­bre de qualités comme le courage, la pugnacité, la force de caractère, le désintéressement, l’amour de son pays, l’honnêteté, la fidélité à ses convictions.Pas besoin d’égrener les qualités et les défauts que les Français attribuent aux autres candidats capa­bles d’accéder au second tour, au­cun d’entre eux, en ce domaine, ne lui arrive à la cheville. Cet atout majeur est à relativiser par une constante de la vie politique française : aussi loin que l’on remonte dans l’ère démocratique, celle-ci est marquée du sceau de l’in­justice. Il y a une sorte de

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