Quand, en septembre 2011, Jean-Noël Guérini, président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône, a été mis en examen pour « trafic d’influence et association de malfaiteurs », le bureau national du PS avait exigé qu’il démissionne. Un an plus tard, il est toujours en place, et pour le gouvernement, il est devenu incontournable. Venu à Marseille les 10 et 11 septembre pour présenter un plan de sauvetage de la ville, le premier ministre Jean-Marc Ayrault s’est ainsi longuement entretenu avec le big boss du conseil général. Et pour montrer que rien ne se ferait sans lui, Guérini a promis un chèque de 100 millions d’euros pour aider Marseille… Mais que le premier ministre se rassure, il s’agit d’une subvention officielle du conseil général. Rien à voir avec les comptes en Suisse d’Alexandre Guérini, le sulfureux frangin de Jean-Noël.
Sans le FN, la future métropole échappera à l’UMP
Pour sauver la ville, la grande idée de Jean-Marc Ayrault est de faire de Marseille une métropole, en y greffant toutes les communautés urbaines du département. Suivant le principe des vases communicants, ces communautés, plutôt riches, rempliraient les caisses de la cité phocéenne, assurément pauvre. Du coup, Jean-Claude Gaudin, le sénateur-maire UMP de Marseille, n’est pas contre, et se dit « prêt à jouer le jeu. » Le risque, c’est que la mairie et l’UMP soient alors