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Bernard Maris, de Genevoix à Houellebecq

La mort de Bernard Maris est passée presque inaperçue lors de la tuerie de « Charlie Hebdo ». Il ne rentrait pas assez dans les canons médiatiques : trop intello, trop indépendant, trop littéraire. En un mot, celui qui professait un anarcho-socialisme aux accents patriotiques était, lui, vraiment subversif.

Né en 1946 d’un père quincailler et résistant, tendance SFIO, ce Toulousain se passionne pour la littérature dès l’âge de 16 ans, époque où il découvre les œu­vres d’André Malraux et de Pierre Drieu La Ro­chelle par le biais d’un libraire de sa ville natale. S’ensuivra grâ­ce à ce dernier la découverte de la philosophe Simone Weil, des dissidents soviétiques (Vassili Grossman, Alexandre Zinoviev) et d’Ernst Jünger.
De sympathie anarchiste, il rejoindra le PSU de Michel Rocard et Pierre Mendès-France à l’occasion de Mai 68. La politique le titillera toujours : en 2002, il fut candidat des Verts aux élections législatives à Paris. Jean-Pierre Bel, alors président socialiste du Sénat, le nommera en 2 011 au conseil général de la Banque de France, siège qu’il oc­cupait toujours. Docteur et agrégé (tardif) en économie, lecteur passionné de John Maynard Keynes et de Karl Marx, il enseignait à Sciences Po Toulouse, à l’Université Paris VIII aussi, et chroniquait cette matière sur France Inter.


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