C’est une formule magique que l’on se répète de plateaux télé en plateaux télé. Une incantation religieuse. Certains y croient, d’autres la répètent sans conviction. Dès que le sujet de l’immigration est abordé, il y a toujours un sociologue de service, de préférence docte et donneur de leçons, ou un technocrate évaporé pour la placer : « N’oublions pas que l’immigration est une chance pour la France ! » A la manière des dépêches au bas de l’écran sur les chaînes d’information en continu, il faudrait faire défiler adresse et revenus de ceux qui parlent à la TV, on y verrait soudain plus clair. Le dernier en date, c’est Vincent Cespedes, le philosophe de « l’encouplement » et du « mélange ». Un vrai