Sarko, reviens, tout est pardonné ! On n’en est pas encore là mais, un peu plus de trois mois après son échec au deuxième tour de la présidentielle, c’est un véritable plébiscite pour Nicolas Sarkozy auprès des sympathisants de l’UMP que fait ressortir un sondage réalisé par l’Ifop pour « Le Journal du dimanche ».
Voici les chiffres : 53 % des sympathisants UMP veulent que l’ancien chef de l’Etat « revienne dans la vie politique et soit candidat de la droite lors de la présidentielle de 2017 ». Transmis pour réflexion à François Fillon, Jean-François Copé et quelques autres qui ont pensé un peu vite que la place était vacante… Deuxième chiffre : 40 % souhaitent qu’il « revienne dans la vie politique mais uniquement en s’exprimant sur différents sujets ». Ce qui ne ferme nullement la porte à une candidature, le moment venu, en fonction de ce qu’il aura dit sur « différents sujets ». Et, dernier chiffre : seuls 7 % ne souhaitent pas qu’il revienne…
Depuis son départ de l’Elysée, Nicolas Sarkozy s’est astreint au silence. Tout juste y’a-t-il eu, début août, un communiqué qui n’était pas vraiment indispensable sur la situation syrienne comparée à la situation libyenne et le manque de fermeté de la France. Pour l’heure, l’ancien président affirme : « Mon retour n’est pas du tout d’actualité. » C’est vrai… et c’est faux. C’est vrai car il n’a rien à gagner à s’exposer maintenant. C’est faux car il n’est jamais vraiment parti ! S’il n’est plus présent dans le débat politique et sur la scène médiatique, il est toujours là, en coulisses, et ce sondage vient conforter sa position d’attente et de référent.
Ce sondage, commentait Jérôme Fourquet, directeur adjoint de l’Ifop, dans le « JDD », « montre que les militants sont encore à l’heure sarkozyste. Ni Fillon, ni Copé n’ont réussi à l’effacer, encore moins à le remplacer, la bataille pour la présidence de l’UMP ne soulevant pas vraiment jusqu’à présent l’enthousiasme ». C’est rien de le dire…
Et de toute façon, il y aura une primaire pour désigner le candidat de l’UMP en 2017. Sauf si se dégage, bien sûr, un candidat naturel…
L’ancien ministre Valérie Pécresse a livré cet aveu au « Journal du dimanche » : « La base est en deuil. C’est vrai qu’une partie de la droite a des remords. Certains regrettent de ne pas avoir assez soutenu Sarko. » Il fallait peut-être y penser plus tôt…
Un autre enseignement important de ce sondage est que Marine Le Pen n’est toujours pas en position de tirer des plans sur la comète pour 2017 : 65 % des sympathisants de l’UMP ayant voté pour elle en avril dernier souhaitent que Nicolas Sarkozy revienne et soit candidat à la présidentielle de 2017…
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