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Où le Merluche rouge pollue le Prado

• Où le Merluche rouge pollue le Prado

Personnellement, j’aurais compris que l’on déclenchât le plan Orsec : ce dimanche, à Marseille, le Prado était devenu Crado, souillé et pollué par les boues rouges. Mé­lenchon s’y faisait acclamer par une foule brandissant des drapeaux rou­ges, qui donnait à cette plage marseillaise un air de place chinoise ou soviétique, le désordre en plus. Des fâ­cheux, capitalistes propriétaires de commerces locaux, avaient protesté en faisant valoir qu’il existe à Marseille suffisamment d’endroits destinés à accueillir ce type de manifestations po­litiques pour qu’il ne soit pas besoin d’envahir le bord de mer. Comme si la plage n’était pas l’endroit idoine pour prendre un bain de foule ! Tous les connaisseurs vous le con­firmeront, à commencer par Bayrou, qui prononçait récemment ces pa­roles profondes et de bon centre : « Eh ben la mer, c’est bien, et la piscine, c’est bien aussi. » Hélas, le malheureux, ayant glissé dans ladite piscine, y a quelque peu perdu pied. Mélenchon n’a donc pas eu tort de préférer le sable pour bâtir ses châteaux en Es­pagne et faire rêver ses électeurs aux éternels matins qui chantent. L’en­trée en matière de son discours m’a cependant surpris. Je m’attendais au traditionnel : « Camarades ! » ; il a aboyé : « Femmes ! Hommes ! » Pour­quoi pas ? Mais il risque de s’attirer quelques ennuis avec les lobbies sexuellement corrects : idéolo­gues du genre, sectateurs de l’escargot, Gays-lesbiennes-bi-tri-trans-zoo (GLLOQ), Internationale des hermaphrodites de progrès et autres Association antiphallocrate des mutants, présents en nombre parmi ses admirateurs. « Comme vous êtes émou­vants ! Comme vous êtes grands ! Com­­me vous êtes beaux ! », leur a-t-il ser­vi. Il y va fort, bien sûr, mais ça marche à tous les coups depuis La Fontaine : que vous êtes jolis, que vous me semblez beaux. La conclusion n’est pas moins connue : « Apprenez que tout sénateur vit aux dépens de celui qui l’écoute. Cette leçon vaut bien un fromage sans doute. » Question fromage, faites confiance à Mémel pour dénicher les plus crémeux : hier le Sénat, aujourd’hui l’Assemblée européenne… « Je ne suis pas du peuple, je suis le peuple et je méprise tous ceux qui veulent être autre chose », a-t-il lancé le 3 avril, à Vierzon, en citant Robespierre. Tu parles ! A ce tarif-là, moi aussi je veux être le peuple ! Mais aux mêmes conditions, hein ! A sa­voir, des indemnités de parlementaire européen, en attendant une retraite d’ancien ministre et de prolo-sé­nateur… Mais revenons


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  • Publié dans le numéro : 2560
  • Auteur : François Couteil
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