Débutant la semaine passée en sous-effectif flagrant, avec des ordres contradictoires, face aux hordes de racailles saccageant le Trocadéro puis les Champs-Elysées, nos policiers la terminaient en réprimant (les ordres se faisant manifestement plus clairs) les jeunes opposants à la loi Taubira rassemblés jeudi à la Sorbonne puis vendredi devant le Panthéon.
Au Trocadéro, les pillards s’enfuient à grandes enjambées au moindre mouvement des policiers. Les « j’ai rien fait », gémis d’une petite voix d’enfant, de ceux qui ne courent pas assez vite tranchent sévèrement avec toute la mythomanie des clips de rap. Pour les racailles, la réalité prend d’un coup l’apparence d’une matraque télescopique. Elle est dure donc.
A la Sorbonne ou au Panthéon, l’attitude est fort différente ; les gens aussi.
On a là de jeunes Françaises et Français, avec des profils d’étudiants sages. Et pourtant, ceux-là ne reculent pas quand les CRS les poussent avec leurs boucliers (et cognent parfois), ceux-là ne couinent pas quand on les arrête. Leur détermination, certains regards, viennent nous rappeler quel est le sang qui coule dans leurs veines et de quelle grande patrie ils sont héritiers.