La scène s’est déroulée le dimanche 5 mai alors que 10 000 personnes se rassemblaient place Bellecour pour réaffirmer leur refus du mariage, de l’adoption… et de l’union civile, que l’(ancienne ?) égérie des opposants s’est désormais donné mission de promouvoir. Ce qui n’est pas gagné d’avance, comme elle l’a constaté à ses dépens…

La ville de Lyon jouit auprès des Français d’une image as­sez tranquille, bourgeoise même. C’est oublier qu’elle fut une ville de révoltes et de résistances. Quand Lyon rugit, ce n’est pas pour faire semblant. Ain­si, depuis le début du mouvement d’opposition à la loi Taubira, la ville s’est illustrée par sa fermeté dans l’action et le discours. En pa­rallèle du collectif La Manif Pour Tous 69 (dont certains éléments ont marqué à plusieurs reprises leur in­dépendance vis-à-vis de la direction parisienne), les initiatives les plus remarquées ont été menées par l’association « Les Enfants des Ter­reaux », animée par une équipe de trentenaires dont on murmure que certains seraient proches du FN et davantage branchés Benoît XVI que Vatican II. La « descente » à Lyon de Barjot, annoncée quelques jours plus tôt, avait comme des airs de reprise en main et de normalisation. Mais pour jouer à Staline, il faut avoir des gardes rouges… pas des

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