C’est peut-être un geste décisif dans le débat sur le mariage homosexuel que vient d’accomplir le député du Vaucluse Jacques Bompard. Celui-ci a, en effet, adressé, le 20 septembre, une lettre à tous les maires de France, dans laquelle il alarme ses confrères sur les graves conséquences de ce projet : « Si cette loi est votée, c’est nous, les maires de France, qui devrons l’appliquer. Or, comme beaucoup de Français, je regrette que ce projet ne fasse pas l’objet d’un référendum alors même qu’il vise à bouleverser ce qui forme la base de toute société humaine : la famille. Je regrette également que ne soit pas suffisamment relevé le fait que cette loi introduira le communautarisme dans notre code civil. »
Le président de la Ligue du sud pointe avec raison le fait que cette loi n’en est pas une parmi d’autres : « Il ne s’agit pas de changer les règles de l’urbanisme ou d’ajouter une taxe supplémentaire. C’est une loi qui touche à la structure même de notre société, en même temps qu’à la conscience de chacun. À ce titre, il n’est pas admissible qu’un élu se trouve privé de cette liberté primordiale. » Bompard, propose donc d’introduire, dans cette loi, un article instituant un droit au retrait, en vertu d’une clause de conscience, pour les maires et les adjoints aux maires qui le souhaiteraient.
Dans son courrier, il demande à tous les maires de France de