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Petites magouilles entre amis : Hollande et la Formule 1

Depuis 2008, il n’y a plus de Grand Prix de Formule 1 organisé en France. Et François Hollande était franchement hostile au retour d’une telle compétition. Mais sous la pression de ses amis socialistes de la Nièvre, où est situé le circuit de Magny-Cours, il a changé d’avis. Ce qui devrait laisser sur le bord de la piste les élus UMP du Var, à qui Sarkozy et Fillon avaient promis un Grand Prix sur le circuit Paul-Ricard au Castellet.

C’était un mardi, le 22 septembre 2009. Ce matin-là, sur BFM TV, François Hollande était l’invité de Jean-Jacques Bourdin. La con­versation roulant sur les sports mé­caniques, celui qui ne s’imaginait pas être aux commandes de la France trois ans plus tard, affirmait, ca­tégorique : « Je n’aime pas tellement la F1. (…) Au moment où nous sommes dans la bataille contre le réchauffement climatique, au moment où nous réfléchissons à des voitures sobres, je considère que les circuits de F1 n’ont plus leur place dans la compétition sportive. » On ne pouvait qu’être d’accord avec lui. Pas pour sauver la planète, mais pour soulager les contribuables. Le dernier Grand Prix de France, organisé en 2008 à Magny-Cours, s’est soldé par un trou de 10 millions d’euros, comblé par l’Etat et les collectivités locales… En revanche, à l’Elysée, Sarkozy avait un petit circuit dans la tête. Entre les deux tours de la présidentielle, le 28 avril, dans les colonnes de « L’E­quipe », il martelait encore : « Il faut que l’on ait un Grand Prix. »


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  • Publié dans le numéro : 2580
  • Auteur : Pierre Tanger

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