Logo
Imprimer cette page

Quand la toponymie nie l’identité

Lutter contre le mémoricide

En lançant cette action, « je continue à lutter contre le mémoricide », nous confie Reynald Secher, en faisant référence à son ouvrage Vendée. Du génocide au mémoricide (1). Parce que tout l’enjeu est là. Force est de constater que dans les noms des communes nouvelles, toutes les mentions se rapportant à la Chrétienté disparaissent. Exit les noms de saints, les références aux chapelles ou aux abbayes.

Depuis 2015, rien que dans le Maine-et-Loire, trente-cinq communes nouvelles ont vu le jour et quarante-et-une ont perdu le nom de saint ou de chapelle ! Le ratio est similaire dans le Calvados, où, toujours depuis 2015, trente-neuf communes nouvelles ont été créées et quarante-trois communes au nom comportant une référence chrétienne ont disparu, reléguées au rang de « commune associée ».

Le changement de ces noms de communes n’est pas neuf. Pendant la Révolution, un décret du 25 vendémiaire an II (16 octobre 1793) s’en est préoccupé :

« La Convention décrète que les communes qui ont changé de nom depuis l’époque de 1789 feront passer au comité de division la nouvelle dénomination qu’elles ont adoptée, et invite celles qui changeront les noms qui peuvent rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou de la superstition, de s’en occuper incessamment » !

N’est-ce pas ce qui se passe aujourd’hui ?J. M.

1. Reynald Secher, Vendée. Du génocide au mémoricide. Mécanisme d’un crime légal contre l’humanité, éd. du Cerf, coll. Cerf politique, 2011, 448 p.


abonnement
La suite de cet article est réservée aux abonnés, ou par l'achat au numéro. Découvrez nos offres d'abonnements !

Informations supplémentaires

  • Publié dans le numéro :
© 2012-2017 - ASM - Tous droits réservés