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Une République, un peuple, plus de races

Les communistes le réclamaient de longue date, François Hollande l’avait promis, les députés élus sous Macron l’ont fait : le mot « race » a été supprimé de la Constitution. Par l’adoption d’un amendement déposé par Jean-Christophe Lagarde, député (UDI) de Seine-Saint-Denis, où chacun doit bien être convaincu qu’il n’y a qu’une race d’habitants…

Gérard de Nerval, qui serait le plus grand poète français si Verlaine et Baudelaire n’avaient pas eu le bon goût d’exister, écrivit un jour de 1855 : « Notre passé et notre avenir sont solidaires. Nous vivons dans notre race et notre race vit en nous. » (1) Nerval s’exprimait à une époque où aucun mot de leur langue ne faisait peur aux Français. Une époque, aussi, où il n’était pas un peuple sur Terre reniant son passé, ne se souhaitant aucun avenir, aucun peuple épuisé de lui-même et n’aspirant plus qu’à mourir douce­ment, avec le plaisir pour morphine. Une époque de grande santé.

 


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