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La classe politique italienne balayée par les scandales

La classe politique italienne n’en finit plus de plonger dans la déchéance et les scandales. Les populistes se posent en dernier recours face aux « cochons ».

Des « élus du peuple » et des responsables politiques en toges antiques, certains ar­borant des masques de porcs, participant en compagnie de prostituées à une partie fi­ne payée par de l’argent public, voilà les images qui ont fait exploser en vol le PDL (Peuple des libertés, droite berlusconienne) et, à travers lui, la direction de la région Lazio, cœur administratif de l’Italie. La vulgarité satisfaite et la décadence assumée ex­halant de ces photos largement dif­fusées dans les médias ont fini d’é­cœurer une population déjà con­frontée quasi-quotidiennement à des révélations d’affaires de prévarication et de détournements.
Ainsi, la présidente de la région de Rome, Renata Polverini (PDL), a été contrainte à la démission à la sui­te de l’implication d’une dizaine de membres de son groupe dans plusieurs de ces scandales.
C’est notamment le cas du con­seiller Fiorito, dit « Batman », arrêté par les carabiniers et accusé d’avoir détourné plus d’un million d’euros à son profit. Les policiers de la brigade financière voudraient également l’in­terroger sur divers paiements chez Hermès réalisés avec la carte bancaire du parti, ainsi que sur l’origine des fonds lui ayant permis d’acquérir une villa en France, ainsi qu’un 4x4 de luxe uniquement utilisé durant les quelques jours qui ont vu l’enneigement des rues de Rome l’hiver dernier… Autre sujet de scandale, la participation de la conseillère régionale PDL chargée de la Culture, Veronica Cappellaro, à la « festa della cacca » (« fête du caca », tout un programme…), très mondaine, très sub­ventionnée et très coûteuse soirée « artistique » sur le thème de l’excrément (sièges remplacés par des uri­noirs, nourriture à l’aspect d’é­trons et autres joyeusetés…).

Larmes et excuses télévisées
Curieusement, l’opposition de gauche, au premier rang de laquelle on trouve le Parti démocratique, ne profite pas du tout de la tempête qui balaye le mouvement de Silvio Berlusconi. Sans doute parce qu’elle est également impliquée dans


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  • Publié dans le numéro : 2585
  • Auteur : Xavier Eman
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