Richard Millet peut être satisfait. Il a réussi à faire parler de lui. A faire mentionner ses thèses par tous les médias. A se faire lyncher en place publique par toute la bien-pensance et donc, par un réflexe pavlovien qui ne laisse aucune place à la réflexion, à obtenir le soutien de tous ceux ou presque pour qui le multiculturalisme, l’immigration massive, la présence en Europe de musulmans en nombre considérable constituent autant de périls pour la civilisation française et pour la civilisation européenne. Voilà Richard Millet, par la grâce de son Eloge littéraire d’Anders Breivik (1), érigé en intellectuel de référence, en maître à penser, en modèle de « courage, comme les dissidents soviétiques en leur temps » (2), comparé même à Alexandre Soljenitsyne !
Chacun s’est focalisé sur la polémique