Ce qui est certain, c’est que le lundi 19 mars au matin, l’humanité est devenue un peu plus moche qu’elle ne l’était. C’est ce jour-là que Mohamed Merah a abattu un père et ses deux enfants de 3 et 5 ans, puis qu’il a couru après une fillette de 7 ans, l’a attrapée par les cheveux et lui a logée une balle dans la tempe à bout portant. Avant de se faire abattre à son tour trois jours plus tard, l’homme a eu le temps de se décrire comme un « moudjahidin », c’est-à-dire un guerrier, un soldat. Un soldat qui s’en prend aux enfants ? On a quand même tout intérêt à regarder la réalité en face. Il y a des gens aujourd’hui qui sont prêts à ça pour leur « combat » à la con. Quand on regarde le profil de Merah, c’est toute la racaille qui danse devant nos yeux. Vols, vols avec violence, recels, outrages, conduite sans permis, condamné à quinze reprises par le tribunal pour enfants, dix-huit mois de prison enfin, en 2008, au grand scandale de son avocat qui estimait la peine « injuste ». Un voyou entre en prison, un fou de Dieu en ressort