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Le courage, c'est ça !

L’écrivain et grand ponte des éditions Gallimard, Richard Millet, vient de pu­blier deux pamphlets – Eloge littéraire de Anders Breivik et De l’antiracisme comme terreur littéraire – qui provoquent l’indignation du landernau cultureux. Pour res­ter dans le ton, le jeune chroniqueur Augustin Trapenard nous la joue Fou­quet-Tinville : « C’est le dérapage de la rentrée. Voilà ce que l’on peut lire : “Il n’y a pas plus de racisme en France qu’il n’y a de fruits d’or dans les branches des arbres et l’idéologie antiraciste a besoin d’en inventer pour justifier la terreur permanente qu’elle exerce sur tout le monde.” Le problème, c’est que la littérature n’excuse pas tout. De plus en plus d’écrivains Gallimard ne supportent plus d’être associés avec lui. Le paradoxe, c’est qu’il est un im­mense éditeur et qu’il a notamment publié deux des derniers Goncourt. On a longtemps maquillé chez Millet ses dérives idéologiques, mais aujourd’hui ça devient de plus en plus difficile. Au Grand Journal, on s’interroge et on le dit, on n’a pas peur de le dire : démission, Monsieur Millet ! » Wouah ! Dénoncer le racisme en di­rect… A Canal +, ils n’ont décidément peur de rien ! ( Vendredi 31 août, « Le grand journal », Canal +).

QUE VOUS SOYEZ EVE OU ADAM. Samedi 1er septembre, « Médiasphère », LCI. Lors de son passage au Grand Journal de Canal +, Jean-Luc Mélenchon s’est beaucoup amusé quand la nouvelle et ravissante Miss Météo s’est risquée à faire un jeu de mots le concernant : « Il va faire 28 à Tanger, votre ville de naissance, mais ne mélenchons pas tout. » Le journaliste Christophe Beaugrand a découvert que la Méluche n’avait pas toujours été aussi conciliant. Il y a quatre ans, sur LCI, Jean-Marc Syl­vestre avait tenté la même blague : « Comme disent vos amis, ne mélenchons pas tout ». Mais sa réaction avait été fort différente : « Moi je ne fais pas de plaisanterie avec votre nom de famille. Je le prends très mal, je m’appelle Mélenchon et mon nom ne sert pas à faire des plaisanteries. » Comme quoi, avec un beau dé­colleté, on fait passer bien des cho­ses…

PLUS COQUINS QUE COPAINS ? Dimanche 26 août, le journal télévisé de LCI. Jean-François Copé refuse de dé­missionner de son poste de secrétaire général pendant la campagne interne pour la présidence de l’UMP. Les partisans de François Fillon expriment leur amertume. Valérie Pécresse, par exemple, souhaite que son parti suive l’exemple donné par le PS pendant sa primaire : « Martine Aubry avait d’elle-même choisi de se mettre en retrait. Nous aussi, on veut que l’UMP donne une bonne image, qu’il n’y ait pas le sentiment que les cartes sont biaisées, que les moyens sont in­égaux, que certains ont les fichiers et d’au­­­­tres pas. » On a déjà connu çà, c’est une spécialité des partis de droite…


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  • Publié dans le numéro : 2579
  • Auteur : Thierry Herbé
Dernière modification le
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