Au vu des chiffres de la dé­linquance régulièrement publiés par l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP), dont nous avons parlé ici même (« Minute » n° 2624 du 17 juillet 2013), il n’y avait aucune raison que cela cesse. L’été a bel et bien été marqué par une recrudescence de vols commis par des gangs de l’Est qui sévissent dans notre beau pays comme les bandes de co­quillards de la fin du Moyen Age.
La Vienne, les Deux-Sèvres, l’In­dre-et-Loire ou encore le Loir-et-Cher ont ainsi été la cible de vérita­bles razzias estivales. Domiciles de particuliers, entrepôts, campings, le mo­de d’action est toujours le mê­me : les gangsters ciblent une zone, raflent argent liquide, bijoux voire pe­tit matériel high-tech et délaissent tout ce qui est encombrant avant de filer avec leur butin à une centaine de kilomètres où ils remettent le cou­vert. Certains touristes ont vu leur tente découpée au cutter pendant leur sommeil ! De nombreux étrangers pillés ont été contraints d’écourter leurs vacances.
Dans les campagnes, le vol de pou­le a changé d’échelle et les paysans sont désormais la proie des ré­seaux mafieux dans l’indifférence gé­nérale. Plus de 200 vols de tracteurs ont été enregistrés ces deux dernières années, alimentant le mar­ché roumain. A Meaux, en novembre 2010, les gendarmes récupéraient in extremis deux tracteurs neufs d’une valeur de 100 000 euros chacun, volés quel­ques heu­res auparavant, à bord d’un semi-remorque bâché en partance pour la Roumanie. Siphonage de gas-oil, vol de câbles électriques, de batteries, de compresseurs ou de perceu­ses complètent le tableau d’un pays livré au banditisme étranger par l’abandon volontaire de ses frontières.
« Tout le pays est miné par ces bandes venues de l’est qui s’adonnent au cambriolage avec la même frénésie que le vol d’or, de cuivre ou de pots catalytiques recelant des métaux ra­res », constate un officier de police cité par « Le Figaro » du 4 septem­bre.
A Châtellerault, les gendarmes ont mis la main sur un couple de Tsi­ganes d’une trentaine d’années qui conservait dans son appartement

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