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Tant qu'il y aura des abeilles

La Grèce n’en finit pas de s’en­foncer ; la voilà qui vend à présent ses îles vierges à des promoteurs étrangers qui comptent les couvrir d’hôtels pour milliardaires chinois. L’Espagne craque de partout. Manifestations, émeutes, ras-le-bol généralisé, et la Catalogne qui menace de fai­re sécession par-dessus le marché. L’Italie tremble, au propre et au fi­guré. Même les bons élèves de la cri­se commencent à ruer dans les bran­cards, j’ai nommé les pacifiques Portugais qui se rebiffent contre l’austérité… L’Europe du Sud vacille et me­nace de s’écrouler comme un châ­teau de cartes. Les économistes se grattent la tête. Et la France ? Elle est au Sud ou au Nord, la France ? Probable qu’il ne reste aujourd’hui qu’un seul optimiste sur toute la planète : Alain Minc. Lui, rien ne l’ébranle. Un vrai roc. Stoïque dans la tempête et tout. Je l’ai écouté l’au­tre soir dans l’émission de Ruquier, enfin débarrassée de la Pulvar. Il ex­pliquait tranquillement que l’économie n’avait jamais créé autant de ri­chesse depuis trois ans, que l’Europe était notre « miracle » (amen) et que bientôt tout repartirait comme avant. Mieux qu’avant même, se­rait-on tenté de dire. Celui-là continuera à prêcher les vertus du capitalisme à poil au milieu des ruines.
Mais tout ça, c’est de la roupie de sansonnet à côté du vrai débat qui fait rage : le racisme anti-blanc. Existe ? Existe pas ? A ce stade, la prochai­ne polémique sera de savoir si la Terre tourne ou non. En gros, si j’ai bien compris, tout le monde est d’accord pour reconnaître « qu’il exis­te » (tout-en-n’étant-représentatif-de-rien-du-tout) mais qu’il vaut mieux éviter d’en parler. C’est un peu comme de


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