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Série d’été : l’épopée de la nouvelle France

3- Les Chiliens jouent et gagnent

Orllie-Antoine 1er est un roi heureux. Il aime déjà profondément son royaume et ses habitants. Il a ceint son front d’un bandeau mapu­che et déambule dans ses terres avec un domestique, Rosalès, et deux interprètes qu’il paye avec des bons sur le futur trésor du royaume. Son but est de rejoindre Angol où il compte fixer sa résidence. D’étape en étape, il continue de se faire ac­clamer par les tribus, sauf quand, ayant trop fêté l’arrivée du roi, les indiens sont saouls de chicha et de bière de maïs. Le roi veut que ses su­jets le choisissent en toute con­science. Devant chaque tribu, il fait des discours enflammés, prône la levée de masse. On ne le prend pas au sérieux ? Attendons de voir 200 000 guerriers parmi les meil­leurs du monde sur le sentier de la guerre…
Les Chiliens sont les premiers à cesser de rire. « El Francès » est en train de mettre le feu chez les Araucans. Il agit comme un toqui my­thique, galvanise les caciques. Ils achètent le domestique Rosalès qui leur donne l’indication précise d’une étape et tendent un guet-apens au roi le soir du 5 janvier 1862. Le roi est arrêté, conduit au poste militaire chi­lien de Nacimiento, puis jeté au cachot dans la prison de Los An­geles. Le colonel Saavadra, chef de l’armée de la frontière, fait le déplacement pour voir le prisonnier.


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  • Publié dans le numéro : 2577
  • Auteur : Julien Jauffret
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