Au mois d’août en France, il vaut mieux éviter d’acheter son quotidien un jour de vent. C’est l’époque où les journaux sont tellement maigres que le moindre souffle vous l’arrache des mains. Quand il est rempli aux trois quarts par des articles d’ambiance sur les Jeux olympiques de Londres, on a l’impression, en le déposant dix minutes plus tard dans la première poubelle venue, d’avoir gaspillé son argent. Sans vouloir paraître mesquin, un euro cinquante pour dix minutes de lecture, ça va chercher dans les neuf euros de l’heure, autant acheter un livre de poche (Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison, de l’écrivain finlandais Arto Paasilinna, vient de paraître en collection Folio, pour la somme de cinq « Monde »). Ça fait cher la minute d’information