Après son meeting du samedi 14 avril au Prado, la célèbre plage de Marseille, Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche, pensait surfer sur une vague d’engouement populaire. Mais après le premier tour, sur la plage abandonnée, il n’y a plus que 11 % des suffrages, loin des 15 ou 16 % qu’il ambitionnait. La faute à un discours où il mélange coquillages et crustacés. Ainsi, alors que Mélenchon se veut un irréductible ennemi de la mondialisation, dans le même temps il vante les bienfaits de l’immigration et du métissage. Morceaux choisis : « Le métissage est une chance pour la France. (…) Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos sœurs. Il n’y a pas d’avenir pour la France sans eux ! » Et de saluer « Arabes et Berbères » par qui sont arrivés en Europe « la science, les mathématiques ou la médecine ».
Il faudra qu’il nous explique comment aujourd’hui on peut simultanément condamner la mondialisation et saluer l’immigration comme une chance, alors que ce sont les deux faces d’une même pièce. Beaucoup d’électeurs non pas compris ce faux jeton, d’où un score décevant – qui n’entame pas son arrogance, puisque, sur l’air de la défaite en chantant, il déclare avoir la clef du résultat final entre ses mains. Mélenchon a au moins ceci de Français, c’est qu’à l’image du coq, notre emblème national, il continue à chanter même quand il a les pieds dans la m…