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Manuel Valls en quête de visibilité

Les « fichés S » : voilà un sujet à la fois politique et médiatique. C’était d’ailleurs pour cela que Manuel Valls, député apparenté LREM, avait demandé au bureau de la commission des lois et de l’administration générale de la République – ça en impose –, dont il est membre, la création d’une mission d’information sur les fichés S. L’occasion pour lui de retrouver les postures qu’il affectionnait quand il était ministre de l’Intérieur : menton haut et verbe fort. La République en marche ne lui a pas fait ce plaisir.

Le 13 juin dernier, le bureau de la commissions des lois, présidé par Yaël Braun-Pivet, député (LREM) des Yvelines, a sèchement refusé la demande de l’ancien premier ministre sous prétexte que « cette problématique » était déjà « traitée par la mission sur les fichiers mis à disposition des forces de sécurité », et, « par ailleurs, par la Délégation parlementaire au renseignement ». Manuel Valls ne faisant partie, ni de l’une, ni de l’autre, il lui faudra trouver autre chose pour retrouver un quart d’heure de gloire médiatique.

Lors de cette même réunion, la commission des lois a « pris acte du fait que la mission d’information sur les fouilles en détention conclurait son travail avant l’été », ce qui a permis d’apprendre – ça nous avait échappé – qu’il fallait une mission parlementaire pour consulter et réfléchir doctement à la plus simple des « problématiques », celle de l’opportunité ou non de procéder à des fouilles dans les établissements pénitentiaires, sur qui, à quelles conditions, dans quelles circonstances, etc.

Alors que le sujet devrait être réglé par une simple circulaire du ministère de la Justice ainsi rédigée : « N’importe quel membre du personnel pénitentiaire est habilité à fouiller tout détenu et toute personne lui rendant visite, à l’exception de son avocat, ainsi que tout lieu qu’il est susceptible de fréquenter, et de saisir tout objet proscrit par le règlement. »

Si Manuel Valls veut vraiment faire parler de lui, voilà un sujet qu’il pourrait prendre, c’est le cas de le dire, à bras le corps…

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