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Louis Aliot confond-il harkis et convertis ?

On a connu Louis Aliot mieux inspiré. Interrogé sur Europe 1 à propos de la conversion de Maxence Buttey, il a lui aussi assuré que cette conversion était un choix privé et ne posait donc pas de problème, ajoutant que « le FN s’adresse aux Français, y compris ceux de confession musulmane ». Certes, et on imagine mal Louis Aliot déclarer que le FN ne s’adressait pas aux Français musulmans. Mais là n’est pas la question. Et le journaliste l’a bien compris, ajoutant que M. Aliot lui-même avait participé – et en habits de pénitent – à une procession pour le Vendredi saint ! « Ce n’est pas la même démarche », « c’était dans le cadre de la culture catalane de Perpignan », répond alors Louis Aliot, tout en concédant : « Moi, je suis ca­tholique pratiquant. »
La réalité, c’est que si la foi relève du privé, l’expression religieuse relève du cadre public, car elle relève aussi du cadre culturel et politique. C’est vrai pour Louis Aliot tout comme pour Maxence Buttey. Dans le cadre de son entretien, mais aussi plus tard en poursuivant la polémique sur Twitter, Louis Aliot a évoqué un des conseillers municipaux FN de Perpignan : « J’ai Mohamed Bellebou, fils de harkis et musulman, élu municipal avec moi. Efficace et courageux ! Ça vous gêne ? » Est-il sérieux d’évoquer un fils de harkis quand le sujet est la conversion à l’islam d’un fils de Français ?
Louis Aliot est enfermé dans sa nostalgie de l’empire colonial et des harkis, quand le temps est malheureusement celui du califat islamique et des djihadistes « français ».    

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