Échec au roi ; mais pas échec et mat. Le président de la République, dont la physionomie avait pris la place de la tête de liste de La République en Marche, Nathalie Loiseau, sur les panneaux électoraux, avait fait de ces élections européennes un enjeu personnel. Cet engagement du chef de l’État descendu dans l’arène partisane, ce qui est ahurissant si l’on songe qu’il est supposé être le président de tous les Français, n’a pourtant pas suffi à lui donner la victoire – pas plus que les mois de campagne électorale déguisée sous l’artifice du « grand débat », ni que l’entretien qu’il a donné aux titres de la presse quotidienne régionale (et dans « Le Parisien ») le 21 mai, cinq jours avant les élections européennes (seuls « Le Télégramme de Brest » et « La Voix du Nord » ont refusé de le publier).